Professionnel du spectacle depuis plus de 20 ans, Franck Berthoux a toujours navigué entre ingénieur du son et musicien.

Se formant sur le terrain au sein de différentes structures municipales (La Maison de la Danse et Les Subsistances de Lyon), il crée son propre studio d’enregistrement en 1998 (Mix’Up) et en fait son laboratoire. Après de nombreuses expériences de régie technique et de création d’univers sonores (Emmanuel Meirieu, David Moccelin), il devient free lance en 2003 et rejoint notamment l’équipe du Grame.

Musicien au sein du groupe Jade, il produit, enregistre et mixe un premier EP en 2004 « Fresh air », puis l’album « Analogic » en 2006. Il collabore également avec différents artistes, prenant en charge leur production sonore. En 2008 il s’installe à Paris, et étend ainsi son réseau de collaborations entre Paris (IRCAM) et Lyon, du spectacle vivant à la musique contemporaine, en passant par les musiques actuelles, et l’illustration sonore et musicale de supports multimédia.

Sa rencontre avec Lucie Antunes va le propulser sur le devant de la scène, en troquant son costume d’ingénieur du son pour celui de musicien.

Après une année de travail en collaboration et de concerts avec Lucie sur son projet « Sergeï » (InFine/CryBaby), le Covid vient mettre un coup d’arrêt brutal à leur tournée. Confiné dans la maison familiale avec femme et enfants au beau milieu de la Loire, Franck décide de mettre à profit ce temps et cet isolement. Il se lance dans l’écriture et la réalisation de son premier album et s’entoure de professionnels : Martin Antiphon (MusicUnit) au mixage et mastering de l’album, Laurent Pandin (Judolo Production) à la réalisation du clip « Pleasure Dome ».

Dix semaines et une campagne de crowdfunding réussie auront suffi pour que cet opus voit le jour. Au programme, une variation personnelle et intime de 33 minutes et 7 titres autour de la modulation. En plaçant, tel un monolithe, le mythique synthétiseur modulaire de chez Roland « Système 100M » au centre de son processus créatif, Franck crée le ciment de son album.

Une épure et un hommage à la synthèse modulaire, à l’heure où nos laptops regorgent de ressources et milliers de sonorités. Comme une sorte de contre pied à une époque où la haute technologie vient s’immiscer dans chaque recoin de nos vies. Un voyage dans le temps à la fois nostalgique et nécessaire qui fait se percuter une certaine idée de la musique face à un monde qui ne cesse d’accélérer. Tel une respiration.